Dans la série “Sous-personnalité” en voilà une nouvelle 🙂 Peut-être la reconnaîtras-tu parmi les tiennes 😉
Elle aime montrer du doigt, comme ça personne la voit.
Elle veut surtout rester cachée. Comme ça, elle risque rien.
Alors montrer du doigt, c’est tout ce qu’elle trouvé.
Détourner l’attention de sa mocheté.
Surtout ne pas être regardée.
On découvrirait à quel point elle est horrible, méchante et dangereuse.
Elle ne s’aime pas.
Elle se déteste même.
Elle aime bien montrer du doigt et voir les autres se faire engueuler.
Ça lui permet de rester en sécurité.
Parce que c’est pas elle qu’on va engueuler.
Elle a pas le choix, vous savez.
C’est un réflexe de survie.
Comme ça, elle aussi, elle oublie qu’elle est mauvaise, horrible et exécrable.
Voir les autres se faire écraser, ça lui donne un peu de pouvoir.
C’est grâce à elle qu’elle est sauvée.
Elle a su montrer du doigt pour ne pas être regardée.
La méchanceté de l’autre l’a sauvée.
Aussi, faut bien le dire, ça lui fait du bien de voir qu’elle est pas la seule à être détestée.
En fait, si elle montrait pas du doigt, c’est elle qui se ferait écrasée, insultée.
Ça elle le sait.
Le monde est un danger.
Pour s’en protéger faut diriger le danger vers les autres.
C’est horrible, mais c’est comme ça.
En fait, elle est flippée…
C’est pour ça qu’elle se déteste.
Elle aimerait bien être plus forte pour supporter les coups de l’autre, mais elle y arrive pas.
Alors, elle laisse les autres se faire écraser…
Puisse-t-elle trouver la force de s’aimer.
Puisse-t-elle trouver le courage de se réconcilier avec elle, son histoire, ses peurs et ses blessures.
Il n’y a personne à écraser.
Ni elle ni personne d’autres.
Sans s’en rendre compte, elle s’est fait tout un film.
C’est tout ce qu’elle a trouvé pour s’en sortir quand elle savait pas faire autrement.
A force de voir le mal partout, elle a cru qu’elle ne pouvait pas y échapper alors elle a décidé de participer au mal en faisant mal pour se protéger…
Puisse-t-elle se sentir aimée, se réconforter, ne plus s’oublier ni culpabiliser.
Puisse-t-elle se sentir en sécurité quelque soit l’environnement dans lequel elle est.
Puisse-t-elle être aimée cette planquée, avec tout le mal qu’elle a fait.