Cet article est le premier d’une série de récits de personnages fictifs que j’ai appelée “Dans les méandres de nos pensées”.
“Me voilà au commencement.
Au commencement de quoi ? Exactement, je veux dire ?
Je sais pas, mais… j’ai peur… Je sais que je vais y arriver, mais… j’ai peur…
Peur de mal faire… peur de faire mal… Mais au fond de moi… je sais. Je sais que je vais y arriver. J’adore écouter… aider… accompagner. J’ai toujours fait ça. Pourquoi pas en faire mon métier ?
J’ai toujours bien fait, alors pourquoi, aujourd’hui j’y arriverai pas ?
Syndrome de l’imposteur, vous me dîtes ?
Ok ! Et j’en fais quoi ? moi ? de ce syndrome là ???
Vous pensez que c’est moi qui ai besoin d’une thérapie ? Mais j’en fais déjà une ! Pourquoi je la fais ?
Pour être moi.
C’est quoi être moi ?
Être vraiment la fille que je suis et l’assumer.
Celle qui aime s’amuser, qui aime écouter, celle qui aime rencontrer, découvrir, aller jusqu’au bout de ses rêves.
Mais comment on fait ça ? Aller jusqu’au bout de ses rêves quand on s’éparpille, quand on a envie de tout, hein ?! Comment on fait ???
Parce que oui, c’est bien ça mon problème : par où commencer ? Tout m’intéresse, tout m’interpelle, j’ai envie de tout…
Et voilà ! L’autre qui pointe son nez…
– Respire, accueille, ressens, accepte, souffle. Tu es tout ça à la fois. Un milliard de choses se passent en toi en même temps. C’est ça la vie, ça fourmille !
– Ok. Et j’en fais quoi ? moi ? de ce discours-là ?! Hein, j’en fais quoi ?? ça change rien j’ai toujours peur !
– Accueille, inspire et expire. Concentre-toi juste sur ton souffle et observe.
– Oui, mais pourquoi ? Pourquoi juste respirer ??? J’ai compris ça ! Mais après, j’en fais quoi ????
– Respire encore...
– Tu te moques de moi !!!! J’ai assez respiré ! Je sais respirer !!!
– On sait tous respirer. On respire tous, tout le temps, c’est vrai.
Mais quand ça va pas, quand on sait pas quoi faire, quand on est perdu, quoi de plus simple que d’arrêter de réfléchir pour juste respirer ?
Un tout petit effort pour se concentrer sur son souffle, puisque, justement, ça, on sait faire…
ça peut nous apaiser et nous amener à y voir plus clair pour repartir conscient de qui nous sommes vraiment et de ce que nous voulons vraiment, à l’intérieur de nous.
– Ok ! Et si j’ai peur de qui je suis vraiment, et de ce que je veux vraiment, qu’est-ce que je fais hein ?! Qu’est-ce que je fais ???
– Je sais que ça va te faire bouillir, mais je vais te dire : accueille que tu as peur de qui tu es et de ce que tu veux.
Tu as le droit d’avoir peur, c’est normal.
Nous avons tous et toutes peur de qui nous sommes…
– Ah bon ?! Et pourquoi ?
– C’est comme ça.
Notre cerveau est fait comme ça. Dès que quelque chose lui fait ressentir un trop grand inconfort, il se sent en danger et le rejette violemment, il en veut pas. Il garde que ce qui lui semble bon, là tout de suite, il voit pas à long terme ce qui lui est bénéfique. Il fonctionne toujours en mode survie, à l’instant T .
Là, si tu as mal, c’est parce que quelque chose ne lui convient pas.
Tu ne peux pas vraiment savoir ce qui ne va pas si tu l’écoutes pas. C’est pour ça que je te dis qu’il faut respirer.
Quand tu respires, après l’apaisement, tu te mets en contact avec ce que tu ressens.
Et là, tout de suite tu as pu voir que tu avais peur de qui tu es vraiment et de ce que tu veux vraiment.
Et c’est super que tu puisses le voir ! Parce que c’est justement ce que tu as besoin de réparer pour pouvoir faire ce qui est important pour toi, en toute confiance.
– Et comment je fais pour réparer ?
– Comme pour toute chose à réparer, il faut savoir exactement ce qui est cassé. C’est pour ça qu’on questionne et qu’on prend le temps de tout écouter : les pensées, les idées, les ressentis. Au fur et à mesure on affine notre perception et on fini par toucher ce qui ne va pas et on apprend à se « réparer ». Après, il n’y a plus qu’à ! Le plus dur a été fait.
– Ok ! Alors, si je comprends bien, même si j’ai peur et que c’est super inconfortable, faut y aller pour voir ce qui ne va pas puis le réparer pour aller mieux ?
– C’est ça ! T’as compris !
– Et la sécurité dans tout ça ? Qu’est-ce que je fais si j’ai trop mal ?
– Je suis là pour t’accompagner et tu verras très vite, qu’en fait, tu as tout ce qu’il te faut en toi pour traverser ça. Puisque tu l’as déjà fait, et toute de seule en plus ! Mais en attendant, je suis là pour toi.
– Ok… Bon, bah… alors c’est parti ?! On y va ?!”
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